Date de publication: 03 septembre 2021 / Agriculture
En août, Sam Saroeun, président de de KSPA, a remis au Dr Hay Ly Eang, fondateur et président de Confirel, son acte de nomination comme président d’honneur de l’association.
Regroupant les acteurs de la chaine de production du sucre de palme de l’Indication géographique protégée (IGP) de Kampong Speu, l’association a pour principales missions de développer et mettre à jour le cahier des charges de l’IGP, d’enregistrer et former tous les acteurs de la filière sucre de Kampong Speu afin de garantir le niveau de qualité requis dans le respect du cahier des charges et de vérifier la traçabilité du palmier au produit final. Depuis sa création, Confirel, qui a été à l’origine des démarches pour la création de l’IGP, est un partenaire incontournable de l’association et de ses producteurs puisqu’elle achète et commercialise sous différentes formes 40% la production totale de la zone.
Entretien avec Sam Saroeun.
Pourquoi avoir décidé de décerner ce titre de président d’honneur au Dr Hay?
R. C’est en signe de reconnaissance du soutien que le Dr. Hay et Confirel ont apporté à notre association depuis sa création en 2008 et l’obtention de l’IGP en 2009. Un soutien technique d’une part et puis, d’autre part, un appui très fort à la reconnaissance internationale de notre produit puisque Confirel exporte notre sucre en Europe et ailleurs depuis longtemps.
Quel sera le rôle du président d’honneur?
R. Son rôle sera de nous aider à trouver de nouveaux partenaires pour gagner de nouveaux marchés et aussi de travailler avec nous à la mise au point de nouveaux produits à partir du sucre et du sirop de palme. C’est ainsi qu’il nous aidera à continuer à améliorer la situation des producteurs et à réduire la pauvreté dans les zones rurales.
Quelles sont les principales tâches de KSPA aujourd’hui?
R. Nos principales tâches sont d’élargir les marchés de nos produits et de vérifier que les produits vendus avec le logo de l’IGP proviennent bien des quelque 150 paysans enregistrés auprès de l’association. Nous devons aussi préparer l’avenir pour préserver la ressource. Alors que le pays s’urbanise à grande vitesse, nombre de producteurs actuels sont tentés de vendre leurs terrains si bien que des palmiers risquent de disparaitre. Or nous avons déjà du mal à répondre à la demande. Il faut savoir par exemple que nous ne sommes pas en mesure de fournir toute la matière première dont Confirel a besoin. Nous rencontrons un autre grand problème, celui du vieillissement de nos producteurs alors que les jeunes des campagnes préfèrent travailler dans la construction ou dans la confection textile. Ces questions sont de vrais défis pour nous. Pour les relever il faut absolument que nous fassions le maximum pour améliorer les revenus des producteurs. C’est pourquoi nous sommes, entre autres, en train de travailler à une modification du cahier des charges pour élargir la gamme des produits dérivés de la sève du palmier autorisés à se revendiquer de notre IGP.